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Les livres de Jérôme Thirolle
14 septembre 2002

Prix François Matenet

Le Prix François Matenet est venu récompenser le 14 septembre 2002 mon conte, La Héronnière.

Remise le même jour de la médaille de la ville de Fontenoy-le-Château (88) par Madame le Maire ainsi qu'un superbe diplôme calligraphié en présence de l'écrivain Gilles Laporte (non présent sur la photo)

Fontenoy le Château

Article de la Liberté de l'Est du 16 septembre 2002 :

Liberté de l'Est 16 septembre 2002

Les premières lignes de La Héronnière :

"La lune était voilée ce soir là. La haute bâtisse se détachait sans peine dans la pénombre de la campagne environnante. La nuit était calme. De temps à autre, quelques rares bourrasques parvenaient à incliner les lourdes branches des chênes séculaires qui se dressaient çà et là dans le parc, tels d’impassibles gardiens que rien n’aurait pu troubler.

A l’exception d’un renard qui traversa subrepticement une allée, rien ne bougeait. Le bâtiment, comme ses hôtes, était plongé dans le sommeil.

*   *   *

A l’aube, l’orphelinat revint à la vie : les cris succédèrent rapidement aux lueurs qui illuminaient chacune de fenêtres. L’agitation était perceptible à tous les étages. Des dortoirs aux salles d’eau et des couloirs au grand réfectoire qui avait été aménagé dans une ancienne salle de garde, la précipitation échevelée des uns contrastait avec la lenteur paresseuse des autres, fébriles ou déjà fatigués de devoir retourner en classe.

La Héronnière -c’était son nom- était un orphelinat qui n’accueillait guère plus d’une vingtaine d’enfants.

Avec les années, leur nombre n’avait cessé de diminuer si bien que la rumeur d’une fermeture prochaine de l’établissement courait depuis longtemps dans le village.

Une des particularités de cet orphelinat résidait dans sa mixité. En effet, contrairement aux autres institutions de la région, les filles partageaient ces vastes locaux avec les garçons, tous plus heureux les uns que les autres de cette situation. Si ce n’était la tristesse des raisons qui les avaient menés là, on pouvait affirmer sans crainte aucune que tous ces enfants aimaient la Héronnière. Ils y avaient trouvé à la fois la chaleur du foyer et l’amour de la vie qui leur avaient été ravis par le sort." ...

 

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