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Les livres de Jérôme Thirolle
15 novembre 2012

L'allumeur de réverbères...

 

réverbère phototJT

Je vous livre ce soir une nouvelle de 2012 intitulée D'un monde, l'autre. Elle met en scène un allumeur de réverbères apparemment désappointé...

Bonne lecture ! (le fichier .pdf de la nouvelle est accessible à la fin du texte pour ceux qui le souhaitent)

D’un monde, l’autre

Nancy, 1914

La nouvelle est tombée hier en fin d’après-midi. Presque sans prévenir. On s’y attendait, certes, mais on espère toujours que le pire ne se produira pas. C’est humain.

Elle est donc tombée pour de bon cette fois. Comme la foudre les jours d’été lorsque le ciel est si lourd qu’il ne demande qu’à se déchirer d’un coup et qu’il entrouvre brusquement son manteau de tonnerre pour libérer la furie prodigieuse qu’il ne parvient plus à contenir.

Et dire que les almanachs avaient placé l’année 1914 sous les meilleurs auspices ! Foutaises et billevesées !

Les journaux en parlaient, les rues bruissaient d’une rumeur sourde depuis des semaines et des semaines mais je croyais que la raison l’emporterait finalement sur la folie des hommes. Rien qu’en passant la tête par la fenêtre, je suis sûr qu’on peut presque entendre la menace gronder par delà les frontières. Elle est là, à nos portes, tout près ! Peut-être même s’est-elle déjà introduite sous nos pieds et dans les airs. Peut-être a-t-elle disséminé un peu partout ses espions comme autant de combattants futurs prêts à se sacrifier au premier signal pour assurer son avancée, comme autant de spores délétères promptes à répandre l’infection. Et pourtant, je ne peux y croire. Comment se pourrait-il que des citoyens censés puissent abdiquer à ce point leur faculté de résistance à l’abomination qui se prépare ? N’allez pas me dire que je reste le seul habitant de la bonne ville de Stanislas à refuser d’ouvrir les Portes d’Or à cette gangrène qui pourrit les Etats les uns après les autres et qui laisse espérer à dessein des lendemains meilleurs à des populations aveuglément éprises de nouveautés !

Tragique paradoxe d’un peuple qui, voulant s’abandonner aux éclairs séduisants de cette Gorgone moderne, se perdra définitivement dans les ténèbres de sa destinée !

Mais entre nous, de nos jours, que vaut la voix d’un homme seul, a fortiori allumeur de réverbères de son état ? Honnêtement, qui se souciera de ce qu’un ouvrier célibataire et sans enfant puisse penser du cheminement du monde ? Surtout s’il vit sans excès et ne fréquente pas les cabarets.

La condition sociale originelle de mes parents aurait dû m’offrir assurément la voie d’une vie meilleure, à tout le moins plus rémunératrice et plus prestigieuse, mais c’était compter sans feu mon père qui ne trouva rien de plus audacieux à l’époque que de nous ruiner entre les bras et les cuisses diaphanes d’une théâtreuse locale à la chevelure cuivrée. Un détestable coup de pistolet dans la bouche vint mettre un terme définitif à sa descente aux enfers. Au grand désespoir de ma mère qui ne survécut pas à ce déshonneur tragique et de mon ancien précepteur qui vit s’évanouir pour toujours les espoirs qu’il avait placés en moi. Dans mon malheur, j’ai eu cependant de la chance. Le hasard a voulu en effet que le prêtre de notre paroisse, personnage fort influent dans le quartier au demeurant, entendît parler d’une révolution qui allait investir les rues de la cité ducale et qui requérait déjà, tel un Moloch contemporain, des cohortes de desservants fidèles et pleins d’abnégation : le gaz de ville !

 C’était en 1892. Il y a vingt-deux ans ! Loin d’y voir le signe supplémentaire de ma déchéance sociale, je m’y engageai sans réfléchir, de toutes mes forces et de toute mon âme, comme on se jette en religion. De toute façon, pouvais-je faire autrement ? En tout cas, je ne le regrette pas. Rien ne sert d’avoir la vocation au commencement d’une expérience, il suffit de l’acquérir au fil du temps qui passe, c’est plus sage. J’ai donc été le petit soldat d’une armée qui dispensait le jour en pleine nuit, le gardien vigilant et opiniâtre de discrets phares urbains qui modifièrent en profondeur la vie nocturne de mes concitoyens. La lumière apportait plus que le confort : elle offrait une sécurité jusque là inconnue. Qui se souvient encore en cette quatorzième année du siècle nouveau que la nuit d’alors ne signifiait pas seulement l’absence de jour mais qu’elle était hantée avant tout par les voleurs et les fripons ? Il ne fallait pas chercher le Royaume des ombres dans un terrifiant au-delà : il était parmi nous, en nous. Il revenait toutes les douze heures avec la régularité implacable d’un balancier. Même au coeur de Nancy, il était difficile de se frayer un chemin sûr parmi les ténèbres. Si déambuler à la lueur de la lune était plus dangereux dans certains quartiers que dans d’autres, aucun n’y échappait vraiment. Et puis l’éclairage public est arrivé. Fiat lux ! comme le disent si simplement les Ecritures. Deux mots à peu près insignifiants qui résument pourtant à eux seuls un vertigineux mælstrom créateur. Passer subitement du presque rien au tout, on a rarement fait mieux depuis. Il est donc arrivé un beau jour dans notre contrée lorraine.  Pas l’éclairage balbutiant des lanternes à suif ou à huile, non, celui du gaz de ville ! Fini la vague luminosité à la merci du moindre courant d’air qui oscillait au gré de mèches de piètre qualité. Des inventions d’Italiens ou d’Anglo-Saxons, à coup sûr ! C’est un Français en revanche qui a eu l’idée il y a moins de cent ans de distiller la houille pour en tirer la substance éthérée qui a donné ensuite aux avenues et aux ruelles la lumière éclatante qu’on leur connaît aujourd’hui ! Ô ingéniosité du peuple Gaulois que les barbares, teutons notamment, nous envient ! Et ce n’est pas l’actualité qui me démentira ! Vous n’avez qu’à lire les grands titres des journaux. Les ténèbres ont été vaincues par notre foi patriotique et par le dévouement quotidien des hommes qui s’y sont consacrés depuis. Confrérie à laquelle j’appartiens, évidement. Toujours est-il que les promeneurs qui ne se sont pas aventurés dans la nuit à la lueur d’un réverbère ne savent pas ce qu’est la nuit ! C’est aussi simple que cela.

Et pourtant, je suis de ces obscurs et de ces sans-grades auxquels on ne fait plus attention. C’est comme ça. Les beaux messieurs en haut-de-forme et les belles dames en crinoline m’ignorent quand il leur arrive de me croiser. Ils dévient même parfois l’itinéraire badin de leurs déambulations pour éviter le soutier de surface chargé de la lueur publique que je suis. Je n’en souffre pas d’habitude -chacun occupe la place que le sort lui a assignée, c’est normal- mais avec le drame qui  s’annonce, je me dis qu’on aurait dû faire l’effort de lutter tous ensemble contre l’inéluctable. Comment avons-nous pu nous laisser séduire par cet engrenage infernal ? Je ne sais pas si cette question trouvera un jour sa réponse et je ne me fais aucune illusion sur mes contemporains.

De toute manière, les gens ignorent que la première mission journalière d’un allumeur de réverbères consiste à… éteindre le réverbère ! Paradoxal, j’en conviens, mais c’est ainsi que les choses se passent. Eteindre, allumer ; allumer, éteindre : voilà mon quotidien. Mais n’allez y voir ni une promenade d’agrément au rythme des incidences lumineuses de la rotation de la Terre autour du soleil ni une pérégrination frivole sous la voûte céleste avec les étoiles pour firmament ! Ce n’est pas une profession, c’est un sacerdoce. Un cilice, je n’ai pas peur du mot. Rien qu’en ce qui me concerne, je dois veiller sur cinquante-quatre becs de gaz ! Ni plus, ni moins. Et pas n’importe lesquels : je m’occupe de l’éclairage de la Place Stanislas, de la Place d’Alliance et des rues adjacentes. Excusez du peu ! Entre les trois imposants fleuves barbus de Cyfflé qui soutiennent la conque d’où surgit l’obélisque surmonté d’une renommée symbole de paix et de réconciliation du côté de l’Alliance et les quatre pavillons prestigieux qui forment une haie d’honneur à l’Hôtel de Ville de part et d’autre de la Place, je ne chôme pas, croyez-le bien ! Chaque jour et chaque nuit, je me lance dans une course harassante et effrénée pour que tous mes réverbères soient allumés dans les temps. On ne plaisante pas avec le devoir à rendre aux habitants, question de principe. Le préfet pourrait y perdre sa place. C’est que la population devient exigeante de nos jours ! Mais comment l’en blâmer ? A force de l’habituer à mieux, elle se croit en droit d’en exiger toujours davantage. Là aussi, c’est humain. De toute manière, la Compagnie du Gaz ne me pardonnerait aucune incartade et son cerbère local serait là pour s’en assurer. L’inspecteur de l’éclairage, qu’on l’appelle. Et on peut lui faire confiance à ce saligaud ! Il prend un malin plaisir à déceler l’anomalie, le retard ou l’oubli. A croire qu’il cherche à se venger de l’existence. Il faut le voir filer dans les rues sombres sur ses béquilles, plus agile qu’un diable et plus discret qu’un félin ! C’est un ancien de la guerre de 70. Il a perdu une jambe à Sedan, dans des conditions pas très claires d’ailleurs. Un sale type, au fond. Avec une vraie tête de boche, en plus ! Et ce n’est pas son infirmité qui le rachètera ! Mais bon, à son âge, on ne le refera plus. En tout cas, il ne m’a  jamais pris en défaut. Certains de mes collègues, certainement moins consciencieux ou moins ponctuels, écopent régulièrement d’amendes pour cause de luminaires déficients, mais pas moi.

Depuis plus de vingt ans, j’arpente donc chaque jour -qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige ou qu’il fasse soleil- places, rues et ruelles à trois reprises : une première fois à la tombée de la nuit pour procéder à l’allumage des becs, une deuxième fois vers une heure du matin pour éteindre un lampadaire sur deux si le ciel est clair et pour rallumer ceux qui se seraient éteints quand c’est nécessaire, une dernière fois enfin au petit jour pour l’extinction générale. Mes tournées scandent la cadence de ma vie comme la lune le bal des saisons. J’ai lu ça dans un livre et je trouve que c’est assez vrai. Armé d’une longue perche qui me sert aussi bien à entrouvrir les plaques des réverbères qu’à actionner la manette d’arrivée du gaz et à déclencher sa combustion, je m’applique à entretenir méticuleusement le tuyau adducteur, la tubulure centrale du récupérateur et surtout le brûleur, tous indispensables à une illumination uniforme. Sans oublier le noir de fumée à éliminer avant qu’il n’encrasse durablement les parois de verre. Je vous l’avais dit, un vrai sacerdoce !

Mais le pire, c’est en hiver. Les tournées sont plus longues et plus difficiles, en particulier lorsqu’il gèle à pierre fendre. Et ce n’est pas qu’une expression, croyez-moi. Le métal se grippe, les doigts s’engourdissent et le gaz de houille peine à s’enflammer. La lutte contre l’obscurité est sans merci et j’en suis son humble officiant en ces lieux. Dieu que j’ai appris à aimer mon métier ! J’en parle déjà au passé, comme si plus rien n’allait empêcher l’inévitable. Dès demain, d’innombrables affiches auront envahi les murs et la nouvelle se répandra partout dans Nancy. Je suppose que le préfet fera une allocution. Le maire aussi. C’est normal, l’heure est grave.  Que deviendront mes réverbères, fidèles sentinelles de la nuit, quand tout aura basculé dans le chaos ? En apparence, tous identiques mais en apparence seulement. De loin, ils ressemblent à des veuves maigres et revêches qui se rendent en file indienne à un enterrement mais plus on s’en approche et plus on devine leurs formes, leurs courbures. Les yeux découvrent alors un miracle de sensualité délicate que l’obscurité combattue rend plus belle encore. Chaque bec de gaz est unique. Et pas seulement parce qu’ils portent leur numéro découpé dans le métal à la base du premier cerclage ! Ils ont tous en effet leurs caractéristiques propres, presque leur personnalité. Tout dépend de l’endroit où ils se trouvent. Je ne parle pas des deux candélabres à trois faisceaux qui ont été installés il y a peu devant la porte monumentale du Nouvel Hôtel des Postes, ils sont trop insolites à mon goût. Je préfère parler des autres, des anonymes, des discrets. Une base légèrement conique, un bourrelet damasquiné qui annonce l’étranglement du large collier orné de rosaces d’où jaillit un fût qui s’élance vers le ciel dans un entrelacs de feuilles de lierre avant de s’ouvrir dans une corolle de verre surmontée d’une double couronne de métal ajouré : quelle élégance ! On dirait des fleurs de fonte, belles comme une armée en marche. Mais une armée pacifique. Et bienveillante. Pourtant, ils auraient de quoi se révolter quand on y pense : les paresseux s’y adossent sans vergogne, les enfants y gravent à la pointe des canifs des futilités de leur âge et les indélicats s’y soulagent en public quand il ne s’agit pas d’ivrognes invétérés qui viennent y déverser bruyamment leur trop-plein stomacal.

La menace gronde, disais-je, plus réelle que jamais. Et ce n’est pas parce que le péril est certain qu’il en devient moins dangereux ! J’imagine déjà les tranchées qui vont éventrer la ville, l’effondrement d’un monde qui semblait intangible. J’entrevois le sentiment lorrain sur le point de basculer dans une animosité difficilement contenue alors que sa grandeur à travers les siècles était au contraire d’avoir su unir les hommes plutôt que de les séparer ! Une certaine manière de vivre va se briser sur l’année 1914, dispersant ça et là les vestiges désarticulés et moribonds de notre quotidien. D’un monde, l’autre. Adieu les passants du petit jour, adieu les balayeurs graves et silencieux, premiers travailleurs de l’aube que je croisais avec fierté ! Adieu encore la brume mêlée à l’or pâle et chantourné des grilles de cette Place Stanislas si chère à mes yeux et à mon cœur ! Adieu cette force héritée des ducs qui coule encore dans nos veines, des Côtes de Meuse à l’industrieux sillon lorrain, des vallées vosgiennes aux noires forêts séculaires vaincues par le soc et par la houe !

Je ne serai plus là pour guider les pas nocturnes de beaux officiers en grande tenue, vacillants sous la lune comme des enfants épuisés, ou de bourgeois ventripotents ivres des richesses vomies par les cheminées de leurs usines et repus de plaisirs salaces à la sortie des brasseries à la mode. Je n’ouvrirai plus la voie au sillage musqué de créatures vénéneuses suivies à la trace par d’élégants amants à moustaches. Je ne saluerai plus le gros et gras roi de Pologne qui, défiant les convenances les plus élémentaires enseignées dès l’enfance, « montre du doigt » !

La tempête qui s’avance va tout balayer. Comment n’y perdrai-je pas ma dignité d’homme si je ne peux plus travailler ? Se pourrait-il que des temps futurs pensassent autrement ? Non, assurément. Je pressens que le monde dans lequel je vis va s’effondrer. La Lorraine, amputée depuis 1871 d’une partie de sa chair, doit-elle subir une fois de plus un cataclysme dévastateur ? Les trois alérions connaîtront-ils à nouveau le deuil et les larmes sur fond de sang et d’or ?

Je ne peux m’y opposer, bien sûr, mais subir sans réagir, c’est déjà succomber. J’en appelle à cette ville que l’usure de mes semelles sur le pavé m’a faite mieux connaître que quiconque ! A moi le palais Ducal aux coursives chargées de mystères, à moi l’église des Cordeliers avec ses augustes reliques, à moi les faubourgs industrieux, à moi les quartiers sans âge ! Il nous faut nous unir pour résister à cet envahisseur dépourvu de visage qui veut investir notre Cité et nous bouter hors ses murs ! J’en appelle à vous Gérard, Mathieu, Ferry, René, Charles, Léopold et Stanislas ! Illustres lorrains, de naissance ou d’adoption, réveillez-vous ! La Capitale de votre duché s’apprête à livrer son âme ! Arrachez vos vénérables dépouilles à la poussière des linceuls et venez grossir les rangs de ceux qui vont s’opposer au péril qui s’annonce !

Se pourrait-il qu’une ville qui s’est sans cesse étendue au fil des siècles, repoussant ses enceintes, gagnant sur ses faubourgs, renversant ses fronts bastionnés et ses murs d’octroi puisse succomber soudain devant cet ennemi invisible, silencieux et sournois ?

J’ai beau n’être qu’un modeste allumeur de réverbères, je sais bien que le joyau qui unit la Ville-Vieille et la Ville-Neuve n’en sortira pas indemne. Je ne battrai plus le pavé à l’ombre des Héré, Lamour, Guibal, Mique et Gentillâtre ! Je n’enflammerai plus le brûleur de mes becs de gaz sous les contorsions exubérantes de Neptune ou d’Amphitrite. Je n’illuminerai plus une à une les lanternes qui surplombent les balustrades de pierre blonde où ont trouvé refuge vases, génies, trophées et pots à feu. Le fer forgé des fontaines et des portes, ondulante végétation dorée et luxuriante, n’accueillera plus entre ses majestueux et célèbres entrelacs les manifestations populaires et les grands de ce monde. Oubliées les fêtes cyclistes, fini l’envol de ballons dirigeables ! Adieu Sisowath,  pittoresque souverain de lointaines contrées dont les manières policées avaient marqué les Nancéiens, adieu le Grand Duc de la patrie des Tsars ! Place désormais à la débâcle et au désastre !

Pourquoi cette liesse populaire, pourquoi cet engouement contagieux alors que tout nous dit déjà que le drame hideux s’éloigne de l’horizon pour fondre sur nous à la vitesse de l’éclair ?

Pour un peu, j’en viendrais presque à regretter ces trottoirs dangereux où il me fallait éviter autant les boues malsaines des riverains que les cochers maladroits ! Sans parler de ces nouveaux engins pétaradants que sont les automobiles ! Qu’allons nous devenir si la technique remplace les hommes ? Que sera le monde si l’être humain n’y a plus sa place ? Mais il est déjà trop tard. La pièce est jouée. Le péril est à nos portes.

 *   *   *

 La nouvelle est donc tombée hier en fin d’après-midi. Avec l’impitoyable sévérité du couteau de la guillotine qui s’abat sur la nuque d’un condamné. Je tremble encore au seul souvenir de cette dépêche. Une page de l’Histoire locale se tourne. Il ne reste parfois pas grand-chose de la grande litanie des années qui s’écoulent au fil des âges mais une chose est sûre à l’instant où je rédige ces lignes maladroites : de 1914, on ne se souviendra que de cela ! De quoi ? Vous me demandez de quoi ? Mais de l’éclairage électrique qui va remplacer les becs de gaz, pardi ! Tout s’effondre ! Il n’y aura plus d’allumeurs de réverbères dans les rues de Nancy …

 *   *   *

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