Daesh, le ballon rond et la Nation...

En cette période d’Euro de football 2016, marquée plus particulièrement par le rebond de l’équipe nationale ou par la rafraîchissante insularité d’un club venu du Septentrion, il m’est apparu que le traditionnel ballon rond mettait en évidence l’échec de la stratégie de Daesh en particulier et de tous les islamismes radicaux en général dans leur ambition de diviser les Français.

En voulant répandre la peur, ils ont aidé à la repousser. En cherchant à dresser nos compatriotes les uns contre les autres, autrement qu’à leurs marges extrêmes, ils ont fait renaître un sentiment d’appartenance commune qui, bien qu’oublié ces derniers temps, portait un nom : la Nation. La Nation, ce vouloir-vivre ensemble qui se nourrit des valeurs inscrites non seulement sur les frontons de nos mairies mais aussi sur les pièces de monnaie qui circulent librement de mains en mains… Le triptyque Liberté, Egalité, Fraternité fait écho aux trois couleurs d’un drapeau national qui, vilipendé il n’y a pas si longtemps encore, fleurit à nouveau un peu partout comme symbole de l’appartenance à un même devenir, à une même communauté, et qui transcende les différences ou les particularismes dans un creuset unique, celui de la Nation.

Moi qui ne me suis jamais passionné pour le football, je dois reconnaître à ce sport le mérite d’avoir eu la capacité en ces temps obscurément troublés par de troubles obscurantismes de modifier l’état d’esprit de tout un peuple et de lui faire (ré)entonner avec fierté les paroles fougueuses d’une Marseillaise, naguère sifflée mais désormais sortant d’un oubli culpabilisant, tout en arborant sans honte le Bleu, le Blanc et le Rouge de la communauté nationale toute entière. Le peuple est certes multiple mais il sait se ranger quand il le faut derrière la bannière unique de son appartenance à la Nation, avec hymne, drapeaux et valeurs en tête !

Voilà bien un de ces paradoxes dont l’Histoire a le secret, loin de ce que recherchaient les barbares de tout poil (sic) mais qu’on peut mettre aujourd’hui, ente autres, au crédit de la « magie du ballon rond »…