Pâté lorrain et quiche lorraine
35 ° à l’ombre, 45 au soleil. Heureusement que l’eau de la piscine est là pour atténuer la morsure implacable du jour.
C’est pourtant dans ces conditions, à mi-chemin entre l’enfer et le paradis, que m’est venue à l’esprit une question, en complet décalage avec les circonstances présentes de temps et de lieu : que vont devenir le pâté lorrain et la quiche lorraine avec l’avènement de la nouvelle région Grand Est ? Interrogation existentielle s’il en est, surtout par une pareille chaleur…
L’étirement des frontières de feu la Lorraine, d’un côté vers la Champagne-Ardenne et de l’autre vers l’Alsace, va-t-il remettre en cause une ancestrale fierté régionale, doublée d’une plaisir non feint pour le palais des connaisseurs ? Je n’en sais rien…
J’imagine que la flamenkuche alsacienne et la quiche lorraine vont donner naissance à une sorte d’hybride au nom peu évocateur de flamenquiche grand-est.
Et ce bon vieux pâté lorrain, devra-t-il composer avec du sanglier ardennais et un vin d’Alsace pour répondre au mieux aux nouvelles exigences gustativo-administratives ? A moins que de petits morceaux d’andouillette de Troyes ne fassent l’affaire…
Cuisiniers, cuisinières à vos fourneaux ! Faites-nous découvrir puis aimer la flamenquiche et le pâté grand-est !
Qui aurait pu penser que ce si beau ciel du Lubéron allait produire pareille méditation entre farniente, lavande et cigales ?...