Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les livres de Jérôme Thirolle
16 août 2016

Le quartier du Haut-du-Lièvre en images (Est Républicain)

 

Photo ER 2016-08-16 18_15_27-Le Haut

Je vous livre ci-après un article de l'Est Républicain paru cet été sur le Haut-du-Lièvre :

Le Haut-du-Lièvre (1959-2014) Le quartier du Haut-du-Lièvre en images

Limitrophe des communes de Maxéville et de Laxou, le quartier du Haut-du-Lièvre est relativement excentré par rapport au reste de la ville de Nancy qu’il domine perché sur son plateau.

20/07/2016 à 05:00, actualisé le 04/08/2016

 

                       

"Le quartier du haut-du-lièvre

Limitrophe des communes de Maxéville et de Laxou, le quartier du Haut-du-Lièvre est relativement excentré par rapport au reste de la ville de Nancy qu’il domine perché sur son plateau.
L’histoire de ce promontoire rocheux remonte selon l’auteur Jérôme Thirolle très loin dans le temps puisque des traces d’occupations humaines ont été découvertes au XIXe siècle sur les flancs de la Côte Sainte-Catherine, essentiellement sous la forme de pointes de flèches en silex. Plus proche de nous, un acte de gestion forestière daté d’octobre 1599 mentionne l’appellation Vaulx de Lièvre.
Le plateau a suscité l’intérêt rapidement en raison de la forêt qui la couvrait mais aussi de son sous-sol. Plusieurs carrières ont en effet été exploitées au fil des siècles (carrière Balain, carrière de la Renaudière, carrière Sainte-Catherine).
La forêt qui a longtemps servi de refuge aux bannis et aux populations interlopes en délicatesse avec le pouvoir citadin, a été l’objet d’une exploitation ponctuelle de son bois. La vocation agricole du Haut-du-Lièvre s’affirma des décennies durant.
Après avoir acheté à la Société des Carrières de Maxéville un peu avant la Guerre de 1914 les centaines d’hectares du plateau de Haye, l’entreprise Solvay exploita à son tour le calcaire local à partir de 1925.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une crise du logement sans précédent se fit jour. Pressés par l’urgence, les pouvoirs publics s’engagèrent dans un gigantesque programme volontariste. Il prévoyait alors 3.388 logements dont 2.797 sociaux pour l'OPHLM et 420 pour le CILOF (Compagnie immobilière pour le logement des fonctionnaires), mais aussi un quartier pavillonnaire, deux centres commerciaux (de 2.050 m2 et 3.380 m2), 4 groupes scolaires, l’église de la Vierge-des-Pauvres et des équipements sportifs et culturels.
La concentration de population était certes inhérente à ces nouvelles constructions mais ces logements apportaient avant tout un changement de vie qualitatif pour les familles qui les occupaient.
En 1957, les aménagements préparatoires sont engagés ; la première pierre est posée en mars 1958. Le grand ensemble, tout en longueur, prend la forme, avant tout, de deux barres géantes : le Cèdre bleu (400 m, 15 niveaux, 917 logements) et le Tilleul argenté (300 m, 17 niveaux, 716 logements).
Ces barres sont complétées par trois tours en étoile aux extrémités (Le Marronnier rouge, le Hêtre pourpre, Le Blanc Sycomore), ainsi que, sur le territoire de Maxéville, la tour panoramique achevée en 1971. Le quartier prenait l’ampleur escomptée. Il atteint 12.500 habitants en 1968. Cependant, il perd rapidement de son attractivité. 
Du fait du nombre de logements vacants qui explosait considérablement (800 en 1980), le Haut-du-Lièvre servit de lieu d’accueil pour les populations d’origine étrangère. Rapatriés d’Algérie tout au début puis surtout immigrés d’Afrique du Nord ou d’Asie parmi d’autres ensuite. Si bien qu’au tournant des années 70/80, l’image même du quartier avait changé. L'ensemble fait alors l'objet d'une réhabilitation complète de 1981 et 1988.
Un décret de 1996 classe même ce quartier populaire en zone urbaine sensible. Deux implantations notoires sont cependant à signaler : l’installation d’un Pôle médical dans les années 90 près de Gentilly et la construction du Zénith en 1993.
Il fallut attendre le tournant des années 2000, pour que la mairie se lance dans un vaste programme de rénovation du plateau de Haye et de ses 440 hectares, du Champ-le-Bœuf aux Aulnes en passant par le site des anciennes carrières Solvay et par le Haut-du-Lièvre à proprement parler.
Un vaste mouvement de déconstruction s’est engagé : démolition du Marronnier Rouge, disparition du merlon, ce fameux talus d’une quinzaine de mètres de hauteur qui courait le long de l’avenue Pinchard et du parc Sainte-Catherine pour protéger les habitations (nouvellement créées à l’époque) des nuisances liées à l’exploitation des carrières Solvay, déconstruction des entrées 1 bis à 9 du Cèdre Bleu, lui faisant perdre au passage en 2010 un tiers de sa longueur soit environ 136 mètres et 337 appartements, démolition du Hêtre Pourpre en 2011 et du Blanc Sycomore, l’année suivante.
Parallèlement, la nouvelle prison de Nancy qui a succédé à la vétuste Charles III est sortie de terre, le Pôle médical ne cesse de s’étoffer..."

 

Pour continuer en images :

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/10/23/le-haut-du-lievre?preview=true

 

 

 

Publicité
Commentaires
Les livres de Jérôme Thirolle
Publicité
Les livres de Jérôme Thirolle
Archives
Albums Photos
Pages
Publicité