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Les livres de Jérôme Thirolle
6 février 2019

Chapitre 35 La dernière chance (3/6)

Verrou PhotoJT

Chapitre 35 La dernière chance (3/6)

 

À l’instant où Jay et Diego passaient le portail de la propriété du Chef, Mimose Corbière retrouvait de son côté Charles et Bernard de Cosneil.

— Alors ? fit le libraire

— Je l’ai ! répondit Mimose, le visage illuminé d’un sourire vainqueur.

— Donne !

Bernard de Cosneil déchira l’enveloppe d’un mouvement violent et en sortit la lettre de Richard.

— L’imbécile ! s’écria-t-il en froissant rageusement le papier. Elle a menti la garce, elle va le payer !

Charles comprit à la réaction de son oncle qu’aucun document n’était en possession du mari de Victoire.

— Va dire à Triplet de nous ouvrir le cachot, on descend !

Le libraire était hors de lui. Il resta en haut des marches tout en hurlant qu’ils auraient dû la supprimer depuis longtemps, qu’elle les avait trompés pour gagner du temps mais que tout cela n’avait servi à rien car personne ne la retrouverait là où elle était ! Il s’étranglait de rage. Affolée, Victoire se réfugia tout au fond de sa geôle, prostrée dans un angle. Elle se protégeait le visage de ses avant-bras, craignant que l’un ou l’autre ne vienne jusqu’à elle pour la frapper comme la dernière fois. Puisant soudain un regain d’énergie dans le peu de force qui lui restait, elle se mit à crier que c’était lui qui avait menti, que leurs relations s’étaient énormément dégradées ces derniers temps – la meilleure preuve en était qu’il l’avait abandonnée ! – et qu’il profitait certainement de la situation pour se débarrasser d’elle à bon compte…

Bernard de Cosneil, surpris sur le coup, lui ordonna de se taire et ajouta qu’elle avait suffisamment menti jusqu’à maintenant et que l’heure n’était plus à la pitoyable comédie qu’elle leur jouait. Victoire, en larmes, jura que non, confirmant qu’elle avait eu entre les mains un autre document que son mari avait conservé, une lettre adressée par l’abbé Saunière à quelqu’un dont elle n’avait pas retenu le nom et qui évoquait un “immense secret à ne jamais divulguer”…

— Elle recommence ! s’écria Charles. Ne l’écoute pas !

— Que disait cette lettre ? fit le libraire.

— Elle parlait du trésor et d’un secret…

— Elle nous mène en bateau comme la dernière fois ! reprit Charles.

— À qui était-elle adressée ? demanda le libraire avec insistance.

— Je ne m’en souviens plus… sanglotait Victoire.

— À qui ?

— Laissez-la, mon oncle, vous voyez bien qu’elle nous refait le même cinéma !

Le libraire lui fit signe de se taire puis se dirigea vers la jeune femme. Le voyant s’approcher, elle recula à s’en écraser contre le mur. Elle tremblait. Bernard de Cosneil la saisit par les cheveux et la souleva jusqu’à lui. Elle criait de douleur. Il la fixa droit dans les yeux, lui arracha son pendentif d’un geste brusque puis la laissa retomber sur le sol.

Une fois de retour sur la plus haute marche, il se tourna vers son neveu.

— Charles, va chercher Jabbah !

à suivre...

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