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Les livres de Jérôme Thirolle
30 janvier 2021

"Résistance verte"

 

Résistance verte PhotoJT

Cette photo a été prise l’année dernière à proximité de Nevers (France), sur la ligne ferroviaire qui conduit de cette ville à Paris. Il n’y a aucun trucage dans ce cliché mais le mode « portrait » utilisé explique son aspect un peu irréel. Je vous la livre ici car je la trouve porteuse d’un message sinon d’espoir, du moins d’humilité.

Alors que l’Homme impose de plus en plus son empreinte sur la moindre parcelle du monde, ce végétal rebelle et obstiné vient nous rappeler qu’il appartient à un ordre qui était déjà présent sur Terre bien avant l’apparition de l’être humain et qui le sera très vraisemblablement encore longtemps après sa disparition…

Malgré les rails, le ballast, le béton ou le goudron, une infime anfractuosité a laissé se développer puis croître ce fragile témoin de ce que j’appellerai ici pour l’occasion une « résistance verte ». Discret, presque invisible, fragile -j’insiste-, mais présent, bien présent. Sans prétention aucune, il nous rappelle que rien n’est jamais perdu ni définitif et que le contrôle absolu est une illusion trompeuse, un leurre de l’esprit enfanté par une chimère à deux têtes qui ont pour noms arrogance et ignorance.

Dans un univers de lignes, la sinuosité est toujours une résistance, elle échappe au sens général, elle déroge, elle diffère. En bien comme en mal. Mais là, sur ce cliché, cet « arbre » miniature se dresse envers et contre tout, dans des conditions qu’on imagine peu favorables, pour montrer -ou pas- à celui ou celle qui voudra bien l’apercevoir que l’invisible peut parfois être vu et que, quelle que soit la lutte, la Nature l’emportera à la fin. Si tant est qu’il y ait une fin…

Cette photographie me remet aussi en mémoire un livre que j’ai lu il y a une dizaine d’années, Homo Disparitus, écrit par Alan Weisman.

Homo disparitus PhotoJT

En quatrième de couverture, l’éditeur d’alors s’exprimait en ces termes :

« Admettons que le pire soit arrivé. Imaginons un monde dont nous aurions tous soudain disparu. Et voyons ce qu’il reste… La nature reprendrait-elle ses droits ? […] ».

Elle n’a jamais cessé de le faire, reste à savoir cohabiter intelligemment et respectueusement avec elle. D’autant que le pire peut ne pas arriver ! Cette résistance verte, loin d’être alors un éclaireur avéré de cette apocalypse en devenir serait donc plutôt porteuse d’un message d’espoir : ne pas fermer les yeux, les ouvrir au contraire.

A vous de jouer…

L’email a bien été copié

Cette photo a été prise l’année dernière à proximité de Nevers (France), sur la ligne ferroviaire qui conduit de cette ville à Paris. Il n’y a aucun trucage dans ce cliché mais le mode « portrait » utilisé explique son aspect un peu irréel. Je vous la livre ici car je la trouve porteuse d’un message sinon d’espoir, du moins d’humilité.

Alors que l’Homme impose de plus en plus son empreinte sur la moindre parcelle du monde, ce végétal rebelle et obstiné vient nous rappeler qu’il appartient à un ordre qui était déjà présent sur Terre bien avant l’apparition de l’être humain et qui le sera très vraisemblablement encore longtemps après sa disparition…

Malgré les rails, le ballast, le béton ou le goudron, une infime anfractuosité a laissé se développer puis croître ce fragile témoin de ce que j’appellerai ici pour l’occasion une « résistance verte ». Discret, presque invisible, fragile -j’insiste-, mais présent, bien présent. Sans prétention aucune, il nous rappelle que rien n’est jamais perdu ni définitif et que le contrôle absolu est une illusion trompeuse, un leurre de l’esprit enfanté par une chimère à deux têtes qui ont pour noms arrogance et ignorance.

Dans un univers de lignes, la sinuosité est toujours une résistance, elle échappe au sens général, elle déroge, elle diffère. En bien comme en mal. Mais là, sur ce cliché, cet « arbre » miniature se dresse envers et contre tout, dans des conditions qu’on imagine peu favorables, pour montrer -ou pas- à celui ou celle qui voudra bien l’apercevoir que l’invisible peut parfois être vu et que, quelle que soit la lutte, la Nature l’emportera à la fin. Si tant est qu’il y ait une fin…

Cette photographie me remet aussi en mémoire un livre que j’ai lu il y a une dizaine d’années, Homo Disparitus, écrit par Alan Weisman. En quatrième de couverture, l’éditeur d’alors s’exprimait en ces termes :

« Admettons que le pire soit arrivé. Imaginons un monde dont nous aurions tous soudain disparu. Et voyons ce qu’il reste… La nature reprendrait-elle ses droits ? […] ».

Elle n’a jamais cessé de le faire, reste à savoir cohabiter intelligemment et respectueusement avec elle. D’autant que le pire peut ne pas arriver ! Cette résistance verte, loin d’être alors un éclaireur avéré de cette apocalypse en devenir serait donc plutôt porteuse d’un message d’espoir : ne pas fermer les yeux, les ouvrir au contraire.

A vous de jouer…

 

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