Passage...

Leurs cris déchirent le ciel dans une plainte stridente et  obstinée, une plainte qui vous fait dresser l’oreille, où que vous soyez. Ils sont hauts, ils sont loin et pourtant ils sont là. On ne les voit pas, on les entend. Cette cacophonie d’outre-monde nous fait lever les yeux, à la recherche quasi éperdue de ces bruyants volatiles dont la manifestation sonore est le signe d’un départ ou d’un retour, c’est selon. Ils ne sont que de passage, là-haut dans le ciel. On les observe, on les envie. On imagine leur liberté, leur solidarité intacte malgré les difficultés et les dangers. On admire leur capacité à traverser continents et océans, leur aptitude au rassemblement géométrique dans le grand vide de l'espace infini. Sans bornes tangibles ni repères visibles ou mémoriels.

Ils sont libres, beaux et libres, comme le vent et s'éloignent, comme nos espoirs, qui se perdent au loin vers d'autres horizons...